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Le gaz de ville est au sens strict le nom d’un gaz utilisé au cours de siècles passés par les ménages français pour s’éclairer ou se chauffer. Ce n’est pas un gaz naturel, encore moins une énergie propre, renouvelable ou verte : pire, c’est un gaz qui présente un grand danger pour la santé et pour l’environnement. Heureusement, il n’est plus utilisé en France.
Le gaz de ville est un vestige du passé énergétique de la France, il a été essentiellement utilisé au cours du XIXe siècle et au début du XXe siècle. En effet, le gaz de ville était produit au sein d’usines à gaz notamment via la distillation de la houille avant de circuler dans le réseau de distribution national.
Sa principale exploitation était l’allumage des réverbères sur la voie publique et de certaines lampes, le chauffage et parfois la cuisson et la cuisine en général. Il ne servait pas au chauffage. C’est donc de son utilisation que le gaz de ville tire son nom de gaz d’éclairage.
Composé en grande partie de monoxyde de carbone, gaz désormais connu pour ses effets nocifs, le gaz de ville était donc un gaz très toxique malgré son utilisation répandue. Il peut en effet se révéler très dangereux pour la santé même dans le cadre d’une utilisation classique. Inhaler du gaz de ville et plus généralement du monoxyde de carbone peut entraîner une perte de connaissance, voire la mort en cas d’exposition prolongée.
Également, en plus d’avoir le défaut de sa dangerosité, le gaz de ville était en plus très polluant, bien davantage que le gaz naturel qui est déjà lui-même polluant. Pour des raisons de sécurité, des solutions ont donc dû être trouvées pour remplacer cette énergie peu avantageuse. Il fut alors peu à peu remplacé par le gaz naturel qui remplit les mêmes fonctions et plus encore grâce à une chaudière au gaz : électricité, chauffage, cuisine, eau chaude, etc...
Le butane
Le butane est un gaz de pétrole liquéfié principalement utilisé comme combustible à usage domestique. En effet, le butane est un gaz principalement utilisé pour alimenter des équipements de cuisine (cuisinière à gaz, plaque de cuisson à gaz, barbecue et planchas à gaz) mais aussi des équipements de chauffe (chauffage d’appoint au gaz). Le butane est fabriqué à partir de la distillation du pétrole et se compose de butène. Ce gaz est stocké dans des bouteilles dont le poids varie de 5 à 10 kg. Le butane passe à l’état gazeux lorsqu'il sort de la bouteille.
Le propane
Tout comme le butane, le propane est un gaz de pétrole liquéfié. Le propane est fabriqué par extraction de gaz naturel dans les gisements de pétrole. Le propane est qualifié de « gaz propre ». Cela signifie que le propane est un gaz sans aucune impureté et surtout non toxique. Comme le butane, le propane est stocké à l’état liquide dans des bouteilles de 5 à plusieurs dizaines de kg. Cependant, la pression du butane est si grande qu’il est primordial de stocker ses bouteilles de butane à l’extérieur. De ce fait, le propane est principalement dédié à des usages externes, par exemple, pour des parasols chauffant au gaz, des barbecues ou des planchas au gaz.
Bien que leurs appellations puissent sembler indiquer le même type de gaz, il s’agit de types de gaz très différents. Attention, nous parlons bien ici du gaz de ville en tant que type de gaz à part entière ! Comme nous l’avons vu, le gaz de ville est composé en majeure partie de monoxyde de carbone, un gaz toxique pouvant être dangereux, ainsi que de dihydrogène.
C’est pour cette raison que le gaz de ville a été remplacé par le gaz naturel en quelques décennies, car ce dernier est beaucoup moins dangereux. Le gaz de ville était auparavant une énergie de référence, bien qu’elle fût à risque. Le gaz naturel ne présente pas les mêmes problèmes, ou en tout cas dans une moindre mesure.
Lorsque le terme “gaz de ville” est employé au sens large, il désigne tous les types de gaz qui ont en commun d’être distribués aux ménages habitant en ville. D’abord, il décrit le gaz hydrogène devenu gaz hydrogène carboné, gaz light, gaz d'éclairage et enfin gaz manufacturé. Il s’agit du même type de gaz obtenu par distillation ou pyrolyse de la houille, à différents moments de l’histoire et de l’évolution énergétique du pays.
Lorsqu’on parle de gaz de ville, il peut également s’agir de diverses expérimentations : le gaz de pétrole, le gaz de résine, le gaz de bois, le gaz d'huile, le gaz de tourbes, le gaz à l'air ou encore le gaz à eau. La plupart de ces tests n’ont cependant pas eu la réussite escomptée.
Aujourd’hui, on appelle souvent par abus de langage le gaz naturel “gaz de ville”, car il est le principal gaz distribué en ville. C’est donc une expression floue dont le sens varie aujourd’hui. Attention cependant, même si le gaz de ville toxique et dangereux du passé n’existe plus, assurez-vous de bien vous faire comprendre en employant ce terme !
En conclusion, le gaz de ville désigne aujourd’hui le gaz que vous utilisez grâce à un raccordement pour votre électricité ou votre chauffage, c’est à dire le gaz naturel, qui est une énergie indispensable à une grande partie des professionnels et des particuliers du pays. Lorsqu’on parle d’une chaudière au gaz, il s’agit d’une chaudière au gaz naturel et donc au gaz de ville.
Comme vous vous en doutez, nous parlons ici des tarifs du gaz de ville d’aujourd’hui, c’est à dire des prix du gaz naturel essentiellement. Les prix du gaz naturel en France peuvent parfois être compliqués à comprendre car ils dépendent de tarifs, de services et d’offres.
Il faut d’abord savoir que les prix du gaz de ville ou gaz naturel se composent notamment de frais fixes que chaque fournisseur facture et qui restent inchangés. Cette partie du prix n’est pas négociable pour un particulier. Ensuite, il faut prendre en compte le prix du kWh du gaz de ville, qui est variable en fonction du fournisseur d’énergie choisi. Rappelons que vous êtes libre de choisir votre fournisseur de gaz depuis 2007 car le marché a été libéralisé et que la concurrence bat son plein : mieux vaut comparer chaque fournisseur, chaque offre, chaque tarif, chaque abonnement et chaque prix pour faire jouer au maximum la concurrence, pourquoi pas via un comparateur.
Ce prix du kWh de gaz naturel dépend de plusieurs variables : chez Engie, fournisseur de gaz historique à dominante publique, c’est l’Etat qui fixe des tarifs réglementés. En revanche, pour un fournisseur alternatif comme Direct Energie ou Eni, il est possible de proposer des prix inférieurs qui restent basés sur l’indicateur du tarif réglementé du gaz naturel.
Le gaz de ville est donc à la fois un gaz toxique qui fut grandement utilisé en France pour l’éclairage, le chauffage et la cuisine par le passé et une appellation du gaz naturel distribué en ville. N’oubliez pas, vous êtes libre de choisir votre fournisseur, votre offre et de négocier votre tarif pour un gaz au meilleur prix ! Si possible, optez pour le biogaz ou “gaz vert”, un gaz sans impact environnemental néfaste.