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Qu'est-ce que la pression atmosphérique ?

Quand on parle de météo, on parle beaucoup de température, de taux d’humidité et de mesure de l’intensité de la pluie. Mais il est une autre donnée importante qui conditionne les prévisions météorologiques et permet d’anticiper à la fois les variations de temps et la force du vent. Il s’agit de la pression atmosphérique. La mesure de cette pression et le mécanisme par lequel elle influe sur la météo sont complexes. Voyons ici quelques éléments pour comprendre ce qu’est la pression atmosphérique, comment la mesurer et en quoi son niveau est important en matière de météorologie.

Qu’est-ce que la pression atmosphérique ?

En sciences, on appelle pression atmosphérique le poids que l’air exerce dans l’atmosphère sur la Terre. Quand on parle de pression atmosphérique, on parle donc de la pression exercée en un point donné par la colonne d’air allant du sol en ce point jusqu’au sommet de l’atmosphère.

C’est pourquoi plus on est en altitude, moins la pression est importante : puisque la quantité d’air est inférieure, la pression atmosphérique sera mineure. Au niveau de la mer, la pression moyenne est de 1 013,25 hPa, et on considère que la pression atmosphérique diminue d’1 hPa tous les 8 mètres au-dessus en moyenne. On doit donc toujours tenir compte de l’altitude lorsqu’on parle de pression atmosphérique.

Comment mesure-t-on la pression atmosphérique ?

Le baromètre

La pression atmosphérique se mesure en pascal (Pa), ou plus exactement en hectopascal (hPa), soit l’équivalent de 100 Pascals ou encore de 1 millibar, la mesure anciennement utilisée. Pour la mesurer, on utilise un instrument appelé baromètre. Les premiers appareils datent de 1644 et des expérimentations d’Evangelista Torricelli qui a mis au point le baromètre à mercure.

Aujourd’hui, on trouve de nombreux types de baromètres pour mesurer la pression atmosphérique. Le baromètre à mercure est devenu rare de nos jours en raison de la présence du mercure qui peut être dangereux. Le baromètre anéroïde fonctionne quant à lui à l’aide d’une capsule qui se déforme selon la pression atmosphérique. On trouve également des baromètres à affichage numérique dotés d’un cadran, et des barographes qui transposent les variations de la pression sur papier millimétré ou sur un écran (pour la version numérique).

Mesure de la pression et altitude

Étant donné que l’altitude influe sur la pression atmosphérique mesurée, il est important, pour pouvoir exploiter les données relevées et les comparer entre elles, de les ramener au niveau de la mer. Les baromètres sont de ce fait calibrés pour indiquer la pression ramenée au niveau de la mer, c’est-à-dire la valeur telle qu’elle serait mesurée si l’appareil se trouvait à altitude zéro. Cela permet d’analyser la pression indépendamment de l’altitude à laquelle elle est enregistrée.

Autre appareil utile, la station météo

Pour mesurer la pression atmosphérique, on peut aussi se référer à une station météo. Dotée d’un capteur de pression, celle-ci peut en effet indiquer le niveau de pression ramené à l’altitude zéro. Cette donnée va être utile aux professionnels de la météo comme aux amateurs pour analyser les variations de la pression dans le temps et établir des prévisions de météorologie.

Pourquoi mesurer la pression atmosphérique ?

Pression et prévisions météo

Dans le domaine de la météo, il est important de connaitre la pression atmosphérique et ses variations. C’est pourquoi les stations météo sont équipées d’un baromètre et mesurent la pression, en plus de relever la température extérieure à l’aide d’un thermomètre, l’humidité relative et l’humidité absolue par le biais d’un hygromètre et la vitesse du vent avec un anémomètre. Ces trois capteurs sont en effet indispensables pour établir des prévisions météo complètes et fiables.

L’observation de la pression est en effet un indicateur important : dans les zones tempérées, la pression se situe en moyenne entre 950 hPa et 1050 hPa, mais elle peut varier très rapidement. En général, une baisse rapide de la pression atmosphérique indique du mauvais temps (précipitations et vent), tandis qu’une pression élevée indique un temps stable et généralement agréable avec un ciel dégagé. Lorsque la pression est basse, en dessous de 1.010 hPa, on parle ainsi de dépression ou de conditions dépressionnaires. Lorsque la pression dépasse 1.020 hPa, on parle en revanche d’anticyclone ou de conditions anticycloniques.

Les cartes de pression atmosphérique

Les professionnels de la météo surveillent donc avec autant d’attention les variations de température que celles de la pression atmosphérique. Non seulement la mesure de la pression permet de connaitre la tendance générale à court terme, mais le relevé des pressions à plus grande échelle permet aussi d’établir des cartes de pression atmosphérique. Une telle carte, aussi appelée carte isobarique ou carte des fronts, représente des lignes d'égale pression appelées « isobares » en météorologie. Ces cartes permettent aux météorologues de suivre les centres d’action (anticyclones ou dépressions).

Sachant que les différences de pression entre deux points (gradient horizontal de pression) sont responsables du déplacement d’air en altitude, les cartes de pression permettent de déterminer la direction, mais aussi la vitesse du vent. Pour schématiser, disons que le vent est la conséquence du déplacement de l’air depuis une zone de haute pression vers une zone de plus basse pression. Plus les isobares sont rapprochés sur la carte, plus la vitesse du vent sera donc importante.

Identifier les zones de pression similaire sur une carte va aussi permettre de mettre en évidence des fronts, c’est-à-dire des zones où se confrontent des masses d’air aux caractéristiques différentes (que ce soit en termes de pression, de température ou d’humidité). On distingue ainsi les fronts chauds, les fronts froids, les fronts occlus, les fronts stationnaires, ainsi que les lignes d’instabilité. Toutes ces données vont permettre d’établir des prévisions météo à moyen terme.

Connaitre la pression atmosphérique est donc essentiel pour prévoir la météo et ses variations futures. C’est un bon complément au relevé de la température et de l’humidité ambiante. Ainsi les informations locales sont complétées par des données plus globales qui permettent de comprendre les variations de temps et d’anticiper sur la météo future. Hormis les météorologues, de nombreuses personnes ont intérêt à s’informer sur la pression atmosphérique, à consulter des cartes de pression ou une station météo. Les navigateurs ou amateurs d’aéronautiques sont par exemple généralement équipés pour obtenir des prévisions fiables car la météo détermine en grande partie les conditions d’exercice de leurs activités.


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